Ce terme est employé pour désigner des seins trop volumineux et lourds. En règle générale, cette hypertrophie est associée à une ptose mammaire (affaissement des seins). Outre son aspect inesthétique, cet état peut être responsable de douleurs dorsales et gêner la patiente dans ses activités quotidiennes, ou pour la pratique d’un sport. Chez la femme jeune, le retentissement psychologique peut être une composante importante de l’indication opératoire.
L’intervention d’une réduction mammaire peut être pratiquée, de façon importante, dès l’âge de dix-sept ans. Le chirurgien plasticien examine la patiente afin d’apprécier l’importance de l’hypertrophie et de la ptose mammaire, ainsi que l’existence d’une éventuelle asymétrie. Déroulement de l’intervention, mode d’anesthésie, localisation précise des futures cicatrices : tout ceci sera expliqué lors de la consultation.
Bien sûr, toutes les informations sont personnalisées, car de nombreux critères interviennent dans la décision opératoire et le choix de la technique.Des examens pré-opératoires sont demandés (prise de sang, électrocardiogramme, mammographie).
Des dessins pré-opéraotoires et des mesures serviront de repères pendant l’opération. Plusieurs techniques sont utilisées pour une réduction mammaire : le plus souvent, la cicatrice a la forme d’un T renversé. Dans d’autres cas, sa forme est en L ou en I, préservant ainsi la partie interne du sillon sous mammaires. Parfois, on peut éviter la cicatrice horizontale sous mammaire en se limitant à une cicatrice verticale.
Bien entendu, le rôle du chirurgien plasticien est de limiter au maximum la longueur des cicatrices et d’éviter toute marque inutile, mais il ne faut pas, au détriment de la forme du sein, vouloir les réduire à tout prix. L’intervention d’une réduction mammaire qui dure en moyenne de deux à trois heures, se pratique généralement sous anesthésie générale. Afin que les soins post-opératoires soient prodigués en clinique, l’hospitalisation en Tunisie est de 3 nuitées. En France, l’intervention peut être réalisée en ambulatoire.
Elles sont simples dans la plupart des cas. La gêne est modérée et les activités normales peuvent être reprises au bout de quelques jours. Seul le port d’un soutien gorge est conseillé pendant au moins un mois. Les points de suture sont résorbables.
Ils sont rares. Un hématome, ralentissant l’évolution peut survenir. La sensibilité des aréoles peut être diminuée. Certains retards de cicatrisation peuvent prolonger le port d’un pansement, notamment en cas de nécroses cutanées, très rares.
Les cicatrices devront être particulièrement surveillées et des conseils bien spécifiques seront donnés afin d’en améliorer l’aspect. Visibles au début et surtout vers le troisième mois, elles s’atténueront progressivement au bout de un à deux ans.
Important : un sein opéré d’une réduction mammaire reste un sein naturel. Il reste sensible aux variations hormonales et permet toujours un allaitement. Les grossesses sont, bien entendu, possibles. Enfin, cette intervention ne comporte pas de risque particulier, notamment en ce qui concerne les cancers du sein.