Gynécomastie pour l’homme


La gynécomastie désigne le développement d’une ou de deux glandes mammaires, faisant apparaitre comme une poitrine chez un individu de sexe masculin.
Fréquente à l’adolescence du fait de la mise en place des sécrétions hormonales et de disparition spontanée dans la majorité des cas, elle est fréquemment due chez l’adulte à un dérèglement hormonal, notamment à une baisse de la testostérone ou à une augmentation des œstrogènes.
La gynécomastie est difficilement assumée. Elle touche l’estime de soi de l’homme en rapport avec ses relations sociales et sa vision de son corps naturel.

Le traitement consiste d’abord à corriger le défaut hormonal en agissant sur sa cause.
Si celle-ci n’est pas identifiée ou s’il n’est pas possible de la traiter, des traitements tels le tamoxifène ou la testostérone peuvent être efficaces.
Toutefois, une fois durablement installée, la gynécomastie ne peut être traitée que par un acte chirurgical.

Si le phénomène est dû à un amas de cellules graisseuses sur l’ensemble du sein, on parle d’adipomastie. Dans ce cas, la liposuccion ou lipoaspiration est la meilleure façon d’y remédier.
Souvent, on observe une gynécomastie associée à une adipomastie. On parle d’adipo-gynécomastie. Le traitement chirurgical est une lipoaspiration des excès de cellules graisseuses par liposuccion conjugué au retrait de la glande mammaire.

L’intervention

L’opération se pratique la plupart du temps sous anesthésie générale, lorsque celle-ci concerne le retrait des glandes mammaires. Elle peut être effectuée sous anesthésie locale  s’il s’agit d’une simple lipoaspiration ou d’un retrait de glande localisé.
Dans la majorité des cas, la lipoaspiration est pratiquée car elle participe à corriger toute composante graisseuse (qui est toujours présente chez les patients mais à des degrés diverses) et aide ainsi à l’obtention d’une poitrine plate.
Selon le type de gynécomastie et le geste opératoire à pratiquer, l’intervention peut durer de 30 minutes à 1 heure.

Le chirurgien plasticien pratique la liposuccion, grâce à de petites incisions. Il retire, par sein, quelques dizaines de grammes à parfois plus d’un demi litre de graisse.

Si la glande doit être retirée, le chirurgien incise la zone inférieure aréolaire en quart ou demi-cercle selon les cas. Il supprime la totalité de la glande pour que la correction soit définitive.

Enfin, il pratique la coagulation des vaisseaux et suture les différents plans avec des fins fils résorbables. Généralement, les fils de suture se résorbent au bout d’une vingtaine de jours, laissant une très fine cicatrice.

Dans le cas d’un surplus de peau trop marqué suite à une importante hypertrophie, un amaigrissement ou une origine congénitale, le chirurgien doit le retirer, ce qui laisse des cicatrices supplémentaires.

En fin d’opération, un pansement avec des bandes Velpeau est mis en place, il sera retiré dès le lendemain pour être remplacé par le vêtement compressif qui aura pour but de diminuer les œdèmes et d’obtenir le résultat définitif le plus rapidement possible.

La durée d’hospitalisation en Tunisie est de 3 nuitées. En France l’intervention peut se faire en ambulatoire.

Les suites opératoires

  • Lorsqu’il s’agit d’une simple liposuccion, les suites d’une gynécomastie sont en général peu douloureuses. Ces douleurs sont apparentées à des courbatures situées sur la poitrine.
  • Dans le cas d’un retrait de glandes mammaires, les douleurs, plus marquées, sont atténuées à l’aide d’antalgiques.
  • Un œdème est présent, parfois accompagné de bleus qui disparaîtront au bout de 1 à 2 semaines.
  • Dès le lendemain, on ôte le pansement compressif appliqué en fin d’opération pour le remplacer par un autre plus léger, combiné si besoin, selon le cas, à un gilet de contention qui doit être porté en permanence durant quelques jours. La rétraction cutanée et la cicatrisation (avec une disparition plus rapide de l’œdème) sont ainsi favorisées.
  • La douche est autorisée dès le lendemain de l’intervention avec un savon doux. Il n’y aucun fil à retirer car ils sont résorbables.
  • Un arrêt de travail de quelques jours à 10 jours est souhaitable pour une meilleure convalescence. On évitera tout effort physique important durant les 2 à 3 premières semaines. Le sport intense peut être repris sous 4 à 6 semaines.
  • Les cicatrices arrivent à maturité au bout d’un an en général, permettant ainsi d’obtenir le résultat définitif de l’intervention. Mais, déjà, dès la sortie de la clinique, les premiers résultats sont visibles malgré l’œdème. Au bout de quelques semaines, le sein épousera harmonieusement le muscle pectoral.

Risques et complications

  • Un hématome nécessitant parfois son évacuation.
  • Une phlébite, elle est rare.
  • Une infection post-opératoire, rarissime. Elle peut nécessiter une réouverture pour des lavages antiseptiques, l’instauration d’un traitement antibiotique.
  • Une nécrose de la peau, exceptionnelle car les décollements cutanés dans ce type d’opération est très faible contrairement à la réduction mammaire classique chez la femme.
  • Sensibilité cutanée, elle est le plus souvent rapidement résorbée en quelques semaines, le temps de la repousse nerveuse.

Résultat

  • Le résultat est la plupart du temps significatif et immédiat. Il faudra toutefois patienter quelques semaines avant d’apprécier le résultat définitif.
  • La gynécomastie permet une correction de l’hypertrophie avec un résultat naturel et durable de la poitrine.
  • Dans le cas d’une gynécomastie glandulaire pure, le résultat est définitif, puisque les tissus supprimés ne sont pas renouvelés par l’organisme.
  • Une prise de poids importante peut conduire à une récidive. Cette augmentation mammaire est alors graisseuse.
  • Il est donc nécessaire de conserver une bonne hygiène de vie à la suite de l’intervention.

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